Il était instituteur au « Seevogelschulhaus » ; spécialiste de Hebel, poète et dramaturge dialectal ; membre de la « Commission cantonale d’aide et d’encouragement de la littérature locale. »
Il va et vient toujours si tranquillement,¶
transporte tout sur l'eau, rien n'est trop lourd pour lui.¶
Tu payes tes dix « Rappen », tu es assis là, peinard.¶
On entend un bruit léger, un murmure¶
et le clapotis de l'eau. Tu débarques sur l'autre rive.¶
Que trouves-tu ? Un chemin proche, au bout, ta demeure.¶
Peut-être la tranquillité, aussi. Elle te prend doucement dans ses bras ¶
t'enveloppe complètement, chasse la nuée¶
de moustiques, de soucis,¶
qui monte derrière toi et descend¶
et enserre l'âme comme de mauvais esprits.¶
Hé, passeur, sonne la cloche! Dépêche-toi, démarre!¶
Navigue vers l'autre rive, vers l'autre tranquillité!¶
Dans : Die baseldeutschen Gedichte 1979